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Lors de l’assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), tenue hier samedi 12 octobre 2024 au siège du parti à Conakry, Kalémodou Yansané, vice-président de cette formation politique dirigée par Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, a exprimé son soutien à une récente décision du Comité National du Rassemblement pour la Démocratie (CNRD). Pour la première fois, Yansané a favorablement réagi à un communiqué des autorités de la transition, interdisant la sortie du territoire national aux ministres du gouvernement Bah Oury jusqu’au 31 décembre 2024.

Le communiqué du CNRD justifie cette interdiction par la volonté de moraliser l’utilisation des ressources publiques et de rationaliser les déplacements des membres du gouvernement. Et que dorénavant, selon ledit communiqué, tout déplacement d’un ministre en dehors du pays, devrait être approuvé par la Présidence de la République dirigée par le général Mamadi Doumbouya. Cette mesure vise notamment à limiter les dépenses jugées inutiles, dans un contexte de gestion austère des finances publiques.

Kalémodou Yansané, figure influente de l’UFDG a salué cette décision en ces termes : « Pour une fois, je félicite le CNRD pour cette mesure. Qu’on ait pitié de nos caisses, qu’on limite un peu les dépenses inutiles. Je suis d’accord sur la décision. Je pense même qu’il n’était pas nécessaire de faire un communiqué pour cela, car pour qu’un ministre quitte le pays, il lui faut un ordre de mission signé. »

Il a également rappelé des expériences passées, comme la participation de la Guinée aux Jeux Olympiques, où, selon lui, « la délégation officielle était plus nombreuse que les athlètes, et nous sommes revenus sans médaille. » En conclusion, Yansané a exprimé l’espoir que cette mesure de restriction des déplacements soit strictement respectée.

Cette prise de position publique marque un moment important dans les relations entre l’UFDG et le CNRD, alors que le gouvernement de transition cherche à renforcer la gestion rigoureuse des finances publiques dans une période cruciale pour l’avenir politique du pays.

La rédaction