Depuis leur rapatriement de la Chine, Il y a 8 mois, les 422 conteneurs de bois de vène, étaient stockés au port de Conakry. Ces bois saisis par la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières(CRIEF), ont été transférés le 17 décembre 2024 à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Sonfonia. A la Justice, Ce dossier a évolué à sens unique. Jusqu’ à  l’heure où nous publions cet article, les responsables du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, incriminés dans cette affaire, ne sont pas inquiétés. Pour le moment, tous les actes de la CRIEF rendus publics concernent les bois saisis .Alors que les propriétaires de ces bois, ont obtenu toutes les autorisations administratives et ils ont payé les taxes au trésor public avant d’exporter leurs marchandises.

En fin juin 2024, le Procureur Spécial près la CRIEF, Aly TOURE a fait une sortie médiatique, annonçant le retour en Guinée des 422 conteneurs de bois de vène. Il a également précisé que des poursuites judiciaires seront engagées contre les cadres du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, accusés pour l’exportation illégale de ces bois en Chine.

Et jusqu’ici ces bois étaient déposés au port de Conakry. Après 8 mois d’attente sur ces lieux, ils viennent d’être envoyés à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Sonfonia. Leur transfèrement s’est déroulé le 17 décembre 2024. Arrivés dans ce camp de la Gendarmerie, les bois ont été débarqués des conteneurs et stockés à ciel ouvert .Pour le moment, personne ne sait l’intention du procureur sur le sort qu’il leur réserve.

Cependant, des sources anonymes nous apprennent que, le bureau de l’organisation nationale de la filière bois est sur les démarches dans l’objectif que l’Etat retourne ces bois aux propriétaires. Pour eux,ces bois peuvent servir  de consommation locale, notamment la fabrication des table-bancs des écoles.

Selon les constats, le Département de l’Environnement avaient autorisé la participation de ces opérateurs guinéens, à l’accord d’exportation exception d’anciens bois de vène que la Guinée a obtenue en 2021, auprès du Secrétariat de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et Flore Menacées d’Extinction(CITES).Tout le processus de cette opération s’est passé sous le contrôle technique des cadres du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et les taxes revenant à l’Etat ont été versé au budget national à travers le trésor public.

Le problème dans ce dossier est la violation de cet accord par les cadres guinéens du Département de l’Environnement. La Guinée subit déjà la sanction de la CITES. Depuis 2010 le pays est interdit de faire les transactions des produits forestiers à l’international. Mais en 2021, une levée partielle lui avait permise pour exporter un ancien stock de bois de vène, coupés avant sa suspension. Malheureusement, il y a eu plus de bois expédiés au delà du nombre consensuel entre la Guinée et la CITES.

Qui sont ceux qui ont ordonné les propriétaires de ces 422 conteneurs de bois à faire l’exportation en chine ? Ce sont ces ordonateurs que la CITES doit juger. Ces derniers sont connus de tous. Leurs noms avaient été divulgués par l’ex Ministres de la Justice Alphonse Charles WRIHT.

Nombreux observateurs estiment que les bois saisis doivent être restitués à leurs propriétaires qui ne sont responsables en rien, de cette derive provoquée par les hauts placés du Ministère de l’Environnement.

Affaires à suivre !

Toumany CAMARA (presseinvestigation.com)