Un an après son lancement, le projet Natura Guinée dresse un premier bilan lors d’un atelier organisé à Conakry les 12 et 13 février 2025. Initié dans le cadre de l’initiative NaturAfrica de l’Union européenne, ce programme vise à renforcer la protection de l’environnement et la gestion des aires protégées en Guinée. Cet atelier s’est tenu en présence du Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Dr Karim Samoura, de S.E. Mme l’Ambassadrice de l’Union européenne en Guinée, Jolita Pons ainsi que des acteurs locaux venus de Koundara et Mamou.

Les discussions ont mis en avant plusieurs avancées, notamment le renforcement de la gestion des aires protégées du Parc national du Badiar et de Pinseli-Soyah-Sabouya (PSS), la montée en puissance de la Brigade nationale de lutte contre la criminalité faunique et le suivi des impacts environnementaux du chemin de fer Trans-Guinée. Sur le terrain, la surveillance des aires protégées s’est considérablement améliorée, avec une couverture de 89,2 % pour le futur Parc national PSS et 69 % pour le Parc national du Badiar. Cette intensification des patrouilles a permis de porter 15 affaires en justice et de saisir 2 036 madriers de bois illégal, 11 tronçonneuses, 25 machines d’orpaillage et 4 fusils.

Par ailleurs, Natura Guinée s’attache à associer les communautés locales à la conservation en leur proposant des alternatives économiques durables. À ce jour, 10 711 personnes, dont 5 067 femmes, ont bénéficié de formations sur la gestion des parcs, les pratiques agro écologiques et la gestion des feux. Quatre filières économiques ont été développées : miel, arachide, oignons et beurre de karité, générant des revenus estimés à 231 417 000 GNF (~24 000 euros). Parmi les résultats concrets, 1 700 kg de beurre de karité ont été produits au Badiar et 7 800 litres de miel récoltés dans la zone du PSS.

Dans la perspective d’un impact durable, l’engagement de la Guinée pour la conservation est de 30% dit objectif 3030, donc, couvrir 30 % du territoire national en aire protégée d’ici 2030 du territoire national et à renforcer le dialogue entre acteurs locaux et décideurs.

Pour Dr Karim Samoura, secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, la transparence et la concertation sont essentielles pour assurer la réussite du projet.

Dr K arim Samoura, SG MEDD

« Notre objectif est de rendre indélébiles les acquis du projet et d’en faire un moteur du changement en faveur de la conservation et de la lutte contre le changement climatique en Guinée », a-t-il déclaré.

De son côté, l’Ambassadrice de l’Union européenne en Guinée, Jolita Pons, a souligné l’importance d’un engagement collectif pour assurer la pérennité du projet.

Jolita Pons, ambassadrice de l’UE

« L’initiative Natura Africa a été lancée en 2021 par l’Union européenne, visant à soutenir la conservation de biodiversité en Afrique, en adoptant une approche innovante, centrée sur les personnes. Natura Guinée est le résultat de cette initiative globale ainsi que le résultat d’une étroite collaboration avec nos partenaires en Guinée : le Ministère de l’Environnement et du Développement durable, l’Office guinéen des parcs nationaux et réserves de faune et notre partenaire de mise en œuvre Wild Chimpanzee Foundation (WCF) », a déclaré l’ambassadrice madame Pons.

Avec des résultats encourageants dès la première année, Natura Guinée s’affirme comme un levier majeur pour la préservation de la biodiversité et le développement durable en Guinée.

Source: www,guineematin,com