Le ministre de l’Énergie, Aboubacar Camara, accompagné de son homologue de l’Environnement, a présidé ce mercredi 11 septembre 2024 à Conakry l’atelier régional de validation des outils de mise en œuvre du Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon. Cet événement a réuni des représentants des pays membres de la CEDEAO ainsi que leurs partenaires financiers.

Dans son discours, Mme Massandjé Touré-Litse, commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture de la CEDEAO, a souligné l’importance symbolique de cette rencontre :

« Cette cérémonie marque une étape cruciale dans l’opérationnalisation du Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon, depuis son transfert à la CEDEAO en octobre 2018. Le choix de Conakry n’est pas anodin. Selon une étude diagnostique réalisée par l’UICN en 2021, les superficies forestières du massif sont passées de 272 996 km² à 252 400,87 km² en 20 ans, soit une perte moyenne de 102 976 hectares. Parallèlement, les terres agricoles ont augmenté de 37,42 %, atteignant 2 111 198 hectares. Pendant ces quatre jours de travaux, vous êtes invités non seulement à réfléchir et à échanger sur les bases de notre collaboration pour redynamiser ce programme, mais aussi à partager et valider les outils et projets nécessaires à sa mise en œuvre », a-t-elle déclaré.

Après plusieurs interventions des partenaires et des pays membres concernant la mise en œuvre du programme, le ministre de l’Énergie, Aboubacar Camara, a officiellement lancé les travaux de validation. Il a insisté sur l’urgence d’agir :

« L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action. Le massif du Fouta Djallon est aujourd’hui gravement menacé de dégradation. C’est pourquoi j’encourage des échanges constructifs pour formuler des recommandations pertinentes, visant à atteindre les objectifs fixés par le gouvernement », a-t-il déclaré.

Sana Sylla