La Brigade nationale de lutte contre la criminalité sur la faune et la flore a initiée du 07 au 15 mars 2025 au cœur du Parc National de Badiar, une opération conduite par son unité centrale venue de Conakry et ses unités déconcentrées.

Les équipes de patrouille ont inspectée plusieurs zones du Parc et de Gaoual afin de détecter les infractions liées à la faune et à la flore. Les résultats obtenus sont révélateurs de l’ampleur de l’exploitation et du trafic illégal des ressources naturelles dans cette région.

Au premier jour de l’opération, le 07 mars, 03 individus ont été appréhendés à Dakafodé au nord du Parc avec une moto et des équipements de récolte du vin de rônier. Le lendemain, 08 mars 2025, les agents de la Brigade ont interpellés 05 personnes, saisis trois motos, dix bidons de 20 litres de vin de rônier, ainsi que le matériel nécessaire à la récolte de ce vin traditionnel, très prisé dans la localité dont la récolte est strictement interdite dans le parc. Le rônier est une espèce floristique intégralement protégée par le code forestier en République de Guinée.

Les 11, 12 et 13 mars, les patrouilles se sont poursuivies dans la préfecture de Gaoual avec des résultats perceptibles et concluants. Un transporteur de vin de rônier en possession de 6 bidons et une vendeuse d’une importante quantité de viande de brousse ont été interpellés. Un autre individu a été mis aux arrêts en possession de viande de brousse le même jour. Ces deux quantités de viande de brousse boucanée proviennent d’espèces partiellement protégée en Guinée. Les mis en cause ont été remis aux autorités compétentes.

Au total, 10 suspects ont été appréhendés dans les préfectures de Koundara et de Gaoual. Selon les articles 165, 171, 172 du code forestier, les individus ont été pris en flagrant délit d’exploitation de produits forestiers non ligneux d’origine végétale sans autorisation, circulation de produits forestiers non ligneux d’origine végétale sans bordereau de route, déboisement d’une zone non autorisée, pratique d’un droit d’usage non autorisé, création d’une zone habitée à l’intérieur du parc. Les peines encourues pour ces infractions vont jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et d’une amende de 50 000 000 FG.

Il faut rappeler que selon l’article 168 et 169 du code de faune sauvage et de la réglementation de la chasse, que quiconque détient, fait circuler les dépouilles d’animaux sauvage et commercialise la viande de brousse encoure jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et une amende de 50 000 000 FG.

Ces opérations menées par la Brigade nationale mettent en lumière les défis persistants en matière de protection des espèces sauvages en Guinée, tout en soulignant l’engagement des autorités dans la lutte contre la criminalité environnementale.

Le Parc National du Badiar demeure un écosystème très fragile. Les efforts des conservateurs, via la Direction Générale des Conservateurs de la Nature (DGCN) du Ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD), en collaboration avec ses partenaires, sont essentiels pour préserver la richesse naturelle de cette région.

Le procès débutera au cours de la semaine du 24 mars 2025. La justice a un grand rôle à jouer.

En effet, l’application stricte de la loi est primordiale pour donner un effet dissuasif aux activités criminelles sur les espèces sauvages dans la préfecture de Koundara et en Guinée.

Cellule de communication de la Brigade